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Mai 68 ! J'étais à l'université de Nanterre, pas tout à fait à la fac, mais dans un centre d'enseignement particulier qui se nommait C.E.G.A. (Centre d'Etudes Générales Audiovisuelles). Un truc qui n’a existé qu’une seule année scolaire ! Et qui a disparu aussitôt que Mai 68 l’a effacé...
A la fin du Lycée, en 1967, après mon bac, j'ai décidé de mon métier : être script-girl à la télévision. Je rêvais de travailler à la télévision et d'entrer à l'ORTF.
Mais qu'est ce que c'est que ce métier !!! "script-girl !" . On les appelle en anglais "continuity-girl". Le mot "continuity", c'est ce que nous appelons en France le "découpage technique" du film.
J'ai découvert ce métier par le film de Lelouch, "Un homme et une femme" (1966). Ce film a bouleversé tous les plans que j'avais choisis auparavant. Plus tard (1973), dans le film de François Truffaut "La Nuit américaine", un film que j'adore, il y a aussi un magnifique personnage interprété par Nathalie Baye qui reflète bien ce métier.
Le métier de script-girl serait apparu entre 1917 et 1920 à Hollywood. Le nombre de prises de vues ayant augmenté, les studios inventèrent ce rôle spécifique afin que la continuité et les raccords soient pris en note pendant le tournage.
Dans les années 30 on l'appelle une "secrétaire de plateau", une secrétaire présente sur le plateau de tournage... une femme qui écrit pendant la prise de vues...
"Tout ce que vous avez à faire, disait-on, est dʼêtre assise sur un siège pliant, un livre et un crayon à la main, et aussi vite que le réalisateur impose des changements de scénario ou de continuité, il vous suffit dʼécrire rapidement quelques milliers de mots, de les taper à la machine à écrire, et de les remettre au réalisateur en, disons, cinq ou dix minutes".
Ah non, ce n'est plus ça ! Le rôle de la scripte est de contrôler pour les raccords, un certain nombre dʼéléments qui permettront le respect de la continuité des plans au montage, par exemple les costumes. La script-girl joue un rôle technique pour lʼéquipe de mise en scène et de montage, ainsi quʼun rôle administratif pour la production. Elle est le n° 2 auprès du réalisateur, plus proche de lui que l'assistant-réalisateur. Elle est souvent son bras droit, sa confidente, et elle apporte ses idées.
C'est un métier qui est resté longtemps féminin, et il est toujours en grande majorité exercé encore par des femmes. On dit souvent "une scripte". Il a fallu attendre 2014 pour quʼun homme soit admis au département "scripte" de la Fémis (l'actuelle école de cinéma qui a succédé à l'IDHEC.
Mais moi ce qui m'intéressait, c'est que sa place sur le plateau était à côté du réalisateur !
Et ce métier allait me faire vivre sur les plateaux au contact des célébrités.
On y dispensait un enseignement spécialisé dans les métiers du cinéma (réalisation-production-régie, prise de vues, montage-script, son, architecture-décoration, etc.) qui s'étendait sur un cycle de trois ans. Son directeur était à l'époque Rémy Tessonneau. L'IDHEC avait un batiment au n° 92, Champs Elysées.
Et il y avait un concours d'entrée ! Très serré, très difficile, comme dans toutes les grandes écoles supérieures, quinze places, quelque chose comme ça.
Jusqu'à 1967, pour se préparer au concours d'entrée à l'IDHEC, il existait une classe préparatoire au lycée Voltaire. Mais à la rentrée 1967, chambardement, cette classe émigre vers la toute neuve Université de Nanterre, ouverte depuis 1963 pour décongestionner la Sorbonne à Paris, isolée au milieu d'un immense bidonville, et toujours en chantier et avec la gadoue !
Voilà comment j'ai passée cette année 1967-1968 à l'université de Nanterre. Ok j'ai aussi été inscrite en Lettres, on nous obligeait à avoir une inscription en faculté dans une matière autre que le cinéma. Mais je n'ai pas assisté longtemps aux cours tant mon projet était bien autre chose que la littérature.
Le RER, ça n'existait pas encore.
La galère !!!! Il me fallait aller en métro à la Gare St Lazare, pour prendre un train vers Nanterre, puis, marcher à pied.
Quand on est passionnée, qu'est-ce qu'on ne ferait pas !
En 1967, Daniel Cohn-Bendit est étudiant en sociologie à la faculté de Nanterre... mais je ne l'ai jamais croisé.
Cela se passe entre 1967 et 1968. C'est le grand bonheur. Enfin des études qui me passionnent, apprendre ce dont je rêve vraiment d'apprendre. On était une centaine d'étudiants, 105, je crois. Nous faisions de la photo, du cinéma, nous apprenions à analyser les images, les musiques. On avait des cours magistraux sur le western. Et Jean-Pierre Melville nous enseignait l'écriture des scénarios.
Et nous étions une sacrée bande d'amis où s'entremêlait entr'aide, sorties, et boums. Tous, on voulait réussir dans nos futurs métiers, script-girls ou réalisateurs. On nous demandait de présenter un dossier très concret pour le concours. J'ai réalisé un petit film avec... de la pellicule... J'avais un copain, Philippe, qui composait des musiques, et il m'écrivit la musique de mon film.
Pour constituer ce dossier de concours, il nous faut faire aussi des stages. Je dépose une demande, et je réussis à me faire accepter dans un stage dit "d'observation" de deux mois à l'ORTF, plus exactement à la SFP, la société chargée de la production. Et les studios se trouvent aux Buttes-Chaumont, à l'autre bout de Paris pour moi...
Comme la plupart des jeunes, j'adorais les chanteurs dits yéyé, et à la télévision j'adorais les émissions de variété de Maritie et Gilbert Carpentier, ou le magazine "Dim Dam Dom" (« Dim » pour dimanche, « Dam » pour dames, et « Dom » pour d(h)ommes...) où participaient les actrices ou chanteuses en vogue.
J'ai donc demandé à assister aux émissions de variété.
Je deviens la stagiaire des scripts Marion Sarraut et Jacqueline Itkiss. C'est le grand bonheur. Je suis super bien accueillie par les équipes.
Marion Sarraut est plus connue parce qu'elle est devenue par la suite la réalisatrice des émissions de Maritie et Gilbert Carpentier, puis de dramatiques. Elle a été la première femme réalisatrice à la télévision, à 30 ans, dans un monde d'hommes. J'ai été très triste d'apprendre son décès, 12 juillet 2021, à l'âge de 82 ans, des suites d'une longue maladie. Elle a été très sympa avec moi, elle me présentait à tout le monde, et elle m'a beaucoup appris quand j'étais sa stagiaire. |
![]() Marion Sarraut |
Les Buttes-Chaumont, c'est là que se trouvent les studios de télévision de l'ORTF, où toutes les émissions de variétés sont produites. La SFP est une énorme machine, il y avait tout à l'intérieur, tout le monde s'y croisait les acteurs, les chanteurs. Il n'y avait pas ce côté renommée, célébrité. Je côtoie mes idoles yéyé, France Gall, Marie Laforêt, Joe Dassin. | ![]() L'immeuble des Buttes-Chaumont - Image d'Internet |
Je me rends donc plusieurs fois dans la semaine dans les studios des Buttes-Chaumont, situés entre la rue Carducci et la rue des Alouettes, au sud du parc des Buttes-Chaumont, 34-36 rue des Alouettes dans le 19e arrondissement. C'est loin, je traverse tout Paris !
Aujourd'hui aucun bâtiment ni traces de la présence de ces studios ne subsiste, tout a été démolli. Seule une allée piétonnière, le Cours du Septième-Art, rappelle l'ancienne vocation des lieux.
![]() France Gall. Ce danseur je m'en souviens bien, on l'appelait "Skippy" |
![]() Mireille Darc |
Je travaille avec les réalisateurs, Christian Gion, Raoul Sangla, Jean-Christophe Averti. Ils ont tous la trentaine ou à peine.
Je les croise beaucoup sur Dim Dam Dom.
![]() Raul Sangla avec Sylvie |
![]() Christian Gion |
![]() Jean-Christophe Averty |
Jean-Christophe Averty est décédé le 4 mars 2017 à 88 ans.
Raul Sangla est décédé le 31 mai 2021 à 90 ans.
Je me souviens d'André Diot, le directeur de la photographie, un grand directeur de la photographie, il est le plus récompensé des éclairagistes français, il s’est vu décerner quatre Molières. Il était sur tous ces enregistrements, et c'est lui qui m'avait incitée à demander les émissions réalisées par... Jean-Claude Averty, le plus fou et le plus innovateur de tous les réalisateurs de la TV par ses techniques d'incrustation vidéo. Le Studio 13 était affecté à Jean-Christophe Averty qui y réalisait son émission de variétés "Les Raisins verts". |
![]() André Diot |
Je travaille aussi sur des dramatiques, aux côtés de Maurice Dugowson. Je dis bien "je travaille", car Maurice, avait besoin d'une figurante dans sa dramatique. Ça s'appelait "La femme nue", d'après la pièce de Henry Bataille. Et je me suis fait un "cachet". Costumée, j'ouvre la porte à... Michel Piccoli, en compagnie de qui je déjeunais à la cantine des Buttes Chaumont ! |
![]() Maurice Dugowson |
![]() |
![]() |
![]() Images d'Internet - http://php88.free.fr |
Maurice Dugowson, qui habitait pas très loin de chez moi, dans le 14 ème, me ramenait en voiture, et nous discutions beaucoup. J'ai gardé un grand souvenir de lui. Il est décédé à 61 ans le 11 novembre 1999, dans le 14e arrondissement.
J'ai eu une chance inouïe de faire les rencontres que j'ai eues pendant ce stage.
Quelle chance j'ai eu de vivre cette époque de la télévision, même si cela n'a été que pendant deux mois.
Je suis à la fac de Nanterre, au CEGA. Les premiers incidents commencent début 1968 à la faculté de Nanterre, avec la naissance le 22 mars du mouvement conduit par Daniel Cohn-Bendit. La multiplication des incidents à Nanterre conduit à la fermeture de l'université, le 2 mai.
Je n'ai pas passé le concours d'entrée à l'IDHEC comme prévu... Il n'a pas eu lieu car la révolution de Mai 68 éclata.
À cette époque j'étais très gamine et je ne me sentais pas concernée par la politique. Je ne me suis pas sentie touchée par les événements. Et comme il n'y avait plus de fac, et surtout plus de transports, je suis simplement restée à la maison.
Quand la fac a fermé l'agitation s'est transportée au centre de Paris. La révolte étudiante commence dans les rues du Quartier latin. Barricades, pavés, cocktails Molotov, contre-charges de CRS, matraques et gaz lacrymogènes. Les affrontements s'amplifient de jour en jour, suivis en direct à la radio par la population. Le point culminant est atteint dans la nuit du 10 au 11 mai : étudiants et CRS s'affrontent en de véritables combats de rues, voitures incendiées, rues dépavées, vitrines brisées, faisant des centaines de blessés.
L'agitation étudiante rencontre alors la sympathie de l'opinion publique. Le 13 mai, à Paris et dans toute la France, les syndicats manifestent avec les étudiants pour protester contre les brutalités policières. La crise prend une nouvelle dimension, car le lendemain une vague de grèves s'enclenche : à la révolte étudiante succède une véritable crise sociale.
Progressivement jusqu'au 22 mai, et sans mot d'ordre syndical national, le mouvement s'étend. Le pays se retrouve paralysé par 7 millions de grévistes déclarés.
Le 27 mai, les représentants du gouvernement, des syndicats, et du patronat, signent les accords de Grenelle, qui portent essentiellement sur une augmentation de 10 % des salaires et une revalorisation de 35 % du SMIG. Mais ces accords sont rejetés par certains éléments de la "base" qui veulent poursuivre la grève. La grève continue donc. Le pouvoir est à court de propositions, les événements entrent dans leur troisième phase, la crise politique.
Le 30 mai, dans une brève allocution radiodiffusée, le président de Gaulle annonce la dissolution de l'Assemblée Nationale et la tenue d’élections anticipées.
La reprise du travail s’opère lentement. La lutte continue encore mi-juin aux usines Renault à Flins et Peugeot à Sochaux. Le scrutin des 23 et 30 juin donne une majorité écrasante à la droite gouvernante.
Extraits de, plus de détails dans ☞ https://www.larousse.fr
Le 27 juin 1968 je fête mes 20 ans avec mes copains. Une grosse boum dans l'appartement de mon père.
La vie a repris son cours. Le concours prévu au printemps a eu lieu en octobre 1968.
Les épreuves se sont déroulées au CIDJ, le centre international de séjour de la jeunesse, dans le 13 ème arrondissement. On est resté en internat trois jours pour passer les épreuves. Le FIAP venait d'être créé et il y avait des chambres au 7 ème étage destinées à héberger des jeunes et des groupes de jeunes venant de l'étranger.
A la fin décembre le couperet tombe : j'ai raté le concours d'entrée à l'IDHEC.
![]() Moi à 20 ans L'unique photo où l'on me voit avec une cigarette Plutôt... "je pose pour la photo avec une cigarette" ! Car je ne fume pas |
![]() Pas brillantes mes notes ! |
Persévérons, persévérons...
La seule d'entre nous qui s'est fait un nom, c'est Dan Loustallot. Elle a été l'une des premières femmes "cameraman" d'actualités de la télévision qui sont allées sur des front de guerres.
Que sont devenus mes copains de cette époque ?
On a tous plus de 60 ans aujourd'hui...
François Arnaud, Jean-Michel Houlbert, Philippe Grivel, Dany Dampierre, Dan Loustallot, Anne Kripounoff... ?
Le web m'a un peu aidée à retrouver la trace de certains, mais peu.
François Arnaud. Après avoir réalisé des décors pour la porcelaine et le textile, et dessiné de nombreuses affiches, il s'est consacré à la peinture, et expose.
Jean-Michel Houlbert. Il a travaillé dans le cinéma scientifique et médical et dans l'audiovisuel d'entreprises, puis a ensuite été assistant parlementaire, et aujourd'hui il est écrivain.
Philippe Grivel. Je n'en sais trop rien, mais j'avais trouvé sur le web qu'il était devenu ingénieur du son, monteur son, compositeur de musique...
Et moi ? Je me suis fait un petit nom de réalisatrice à Radio France, principalement sur des émissions musicales...
Les autres de notre bande du CEGA, dont j'ai oublié même le nom... Qu'êtes-vous donc devenus ?
Je venais d'échouer dans mon rêve de travailler à la télévision. Alors, je me suis dit que, puisque la chose que j'aimais le plus était de voyager, que je pourrais peut-être tenter le concours d'entrée chez Air France.
Devenir hôtesse de l'air, pourquoi pas...
Pour être hôtesse de l'air il fallait être majeur, et à l'époque la majorité c'était à 21 ans. J'ai donc déposé mon dossier auprès d'Air France. Et en attendant d'avoir 21 ans, j'ai décidé de partir en Angleterre parfaire mon anglais.
On est en avril 1969. J'ai 20 ans. Je pars vivre six mois à New Malden comme "au-pair girl".
Je vis donc dans la banlieue sud de Londres, dans une famille anglaise originaire de Bolton, le nord de l'Angleterre, celle d'un... musicien, un trompettiste. L'organisme au pair m'a placée là, je pense, parce que j'avais écrit que j'avais préparé une école de cinéma... Derek est trompettiste dans de nombreux grands orchestres qui accompagnent des chanteurs de renom, dont Tom Jones, un grand ami à lui puisqu'ils sont originaires de la même région...
Et il m'invite à assister à de nombreux shows de télévision auxquels il participe.
A New Malden, je suis des cours d'anglais pour étrangers. Je me fais des copines qui sont "au pair" comme moi. Irene, vient de Stuttgart en Allemagne, et Béatrice vient de Lyon. Et aussi... nous sortons beaucoup dans les discothèques, à Winbledon, à Londres.
Nous sommes même allées jusqu'au festival de l'île de Wight en une seule journée... en auto stop.
Mais nous n'avions pas de billet pour y entrer, nous sommes restées à l'extérieur de l'enceinte.
De retour à Paris, je rate un concours de plus, celui d'hôtesse de l'air à Air France...
Ensuite, je suis restée près d'un an à ne rien faire. On ne s'inscrivait pas au chômage à l'époque. J'habitais toujours avec mon père, et je cherchais du travail, avec juste un bac en poche. Je m'inscris chez Manpower.
Je fais des petits boulots de bureau en interim.
J'ai 22 ans. Il se trouvait qu'il y avait, au bout de ma rue, une dépendance du Ministère des Finances où était installé le service informatique de l'INSEE. Alors, je m'y suis présentée. J'ai été engagée comme employée de bureau. Je distribuais le courrier, je faisais les classements et les photocopies.
Je gagnais un peu d'argent, et j'avais sympathisé avec un analyste programmeur, qui lui, avait déjà bien voyagé !
L'année précédente il était allé aux Etats-Unis ! Je voulais faire pareil...
J'ai économisé pendant deux ans pour me payer "mon" voyage aux Etats Unis, mon premier grand voyage.
J'ai voyagé en groupe avec les auberges de jeunesse et un bus Greyhound affrété. J'ai aimé les paysages, mais je n'ai pas aimé les Américains, qui n'avaient qu'une question à la bouche : "combien gagnez vous ?".
Pendant que moi je visitais les Etats Unis, mon collègue, lui, découvrait l'Inde. Evidemment, l'année suivante, c'est en Inde que je suis partie. Mais là, j'ai vécu le cauchemar... Je n'avais alors jamais connu de pays sous-développé de ma vie. Je n'étais allée, en dehors de la France, qu'en Angleterre et aux Etats Unis. Je suis arrivée par Bombay, c'était la pleine mousson. La misère de l'Inde m'a été insoutenable. A Bombay je ne voulais pas sortir dans la rue, je restais dans ma chambre d'hôtel. C'est seulement après être passée au Népal, puis au Cachemire, que j'ai commencé à me sentir un petit peu plus à l'aise dans ce pays.
J'ai 25 ans. Je distribue le courrier et je fais des photocopies, alors que je rêve de travailler à la télévision. L'une de mes amies me persuade qu'avec seulement un baccalauréat en poche, je n'arriverai à rien faire de ma vie. Elle me convainc de reprendre mes études là où je les avais abandonnées.
Je m'inscris en faculté... d'Anglais. L'Anglais... parce que, après mon séjour "Au Pair" en Angleterre je parlais très bien l'Anglais et j'ai pensé que ce serait sûrement plus facile pour moi d'obtenir un diplôme dans cette matière que dans toute autre.
Je suis mes études tout en travaillant à l'INSEE à plein temps, donc de 9 heures à 17 heures au bureau, et je filais à la fac pour étudier le soir.
A ce rythme là, je perds sans m'en rendre compte et sans le vouloir seize kilos, ce qui au final, m'arrangeait bien, j'étais devenue une très jolie jeune fille.
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Derek était un très grand trompettiste. Il a travaillé avec les plus grands noms du showbusiness international et a participé à de nombreuses sessions de télévision, de radio et d'enregistrement.
Il est décédé à Londres en juillet 2000 à l'âge de 67 ans.
À cette époque, le travail en studio a commencé à se multiplier et Derek était très demandé pour des sessions d'enregistrement avec, entre autres, les Beatles.
En 1968, il rejoint l'ATV Showband dirigé par le fabuleux batteur Jack Parnell.
Parmi les stars qu'il a accompagnées, que ce soit en concert, à la télévision ou à la radio, figurent Frank Sinatra, Barbra Streisand, Judy Garland, Nat King Cole, Sarah Vaughan, Sammy Davis Junior, Dean Martin, Liza Minnelli, Bing Crosby, Ella Fitzgerald, Tom Jones, Benny Hill, Morecambe et Wise. La liste est interminable.
Lors d'un concert au London Palladium, la superstar hollywoodienne Shirley Maclaine lui demanda s'il serait intéressé par une tournée avec elle... Cette tournée a emmené Derek partout en Europe, à Las Vegas, en Australie, au Canada, au Brésil et au Mexique, pour ne citer que quelques-uns des endroits où Miss Maclaine s'est produite en concert.
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Comme tous ceux qui sont nés après la guerre je n'ai pas connu de guerre, tout au moins au pied de nos maisons, nous avons été la génération que l'on appelle la "génération heureuse". On a été différent de nos parents qui, eux, ont vu se dissoudre leurs désirs.
On a été moins obsédé par les problèmes de sécurité matérielle, Et pourtant, notre jeunesse en révolte dans les années 60, a tout remis en question et a été avide de changements. On a remis en cause les modes traditionnels de pensée, on a créé de nouvelles formes relationnelles. Cette remise en question qui a secoué les attachements à la famille, nous a conduits vers la recherche d'un équilibre différent, d'une stabilité différente, d'une destinée qui a construit nos rêves.
Et puis, quand j'ai eu 72 ans, est arrivé une pandémie mondiale. Il y en a une par siècle !
A suivre...